vendredi 29 janvier 2016

Zero phyto : La gestion différenciée




L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts



Le fait de ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs ne permettant qu’un seul passage annuel va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail. 

 

La gestion différenciée des espaces verts 



Schéma réalisé par la ville de Mouscron
La gestion différenciée des espaces verts encourage à ne pas tondre systématiquement toutes les surfaces enherbées de la même façon. D’une part selon le lieu c’est inutile mais d’autre part, cela engendre un seul et même milieu (pelouse rase) qui conduit à un appauvrissement de la biodiversité. Cette méthode est basée sur une gestion raisonnée des espaces végétalisés selon leur situation et leur utilisation.
Ainsi, les espaces moins fréquentés, aux sols plus fragiles, ou écologiquement précieux doivent être laissés à eux-mêmes ou fauchés afin d'y conserver des refuges pour la biodiversité. Il est aussi possible d’avoir ponctuellement recours à l’éco-pâturage comme à Narbonne et Aragon où ânes et chevaux sont devenus un bon complément au fauchage.


D’autres espaces comme les stades seront fréquemment tondus même si il est vivement conseillé d’y
améliorer la qualité du sol (amendements, scarification…) comme souhaite le faire la ville de Foix pour favoriser l’installation du gazon.

Cette gestion raisonnée demande au préalable de dresser un inventaire des zones traitées et des pratiques de désherbage en vue de mettre en œuvre un Plan d’Amélioration des Pratiques Phytosanitaires et Horticoles (PAPPH) cohérent. Outre un recensement des futurs besoins en termes d’équipements et de main d’œuvre, cela permet d’identifier les surfaces difficiles à désherber ainsi que les endroits présentant un risque de transfert accru des pesticides vers les points d’eau. Pour ce faire, la municipalité peut s’appuyer sur les connaissances et compétences des agents paysagers qui sont-eux mêmes sur le terrain au quotidien.

Retrouvez le dossier complet sur la journée Zéro-phyto


 

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